Ses origines :

Le wallon s’est constitué par la combinaison d’influences successives.

Avant la période romaine, nos populations parlaient un dialecte celtique : le gaulois.

La conquête romaine et la colonisation (presque 5 siècles) ont amené le latin « vulgaire » ou populaire. Cela a conduit à l’adoption presque généralisée du bas-latin.

Les Francs et leur langue germanique ont assimilé le latin, mais en y ajoutant une influence germanique.

Un exemple de l’influence germanique : le proverbe se dit  « li spot ». Ce mot correspond au même mot (een spot) qui en néerlandais signifie une raillerie. Spotten signifiant railler.

Vers le huitième  siècle, une langue nouvelle s’est ainsi constituée : le Gallo Romain ou Roman dont sont issues les langues parlées tels le bourguignon, le normand, le champenois, l’ancien wallon et l’ancien français(en Ile-de-France).

Vers 1600, le wallon est devenu à peu de choses près ce qu’il est maintenant : une base romane fondamentale avec des apports germaniques.

Depuis le Moyen-âge, cette langue a été jusqu’il  y a peu le moyen de communication de presque toute la population wallonne. Ce langage se transmettant principalement oralement.

Parmi les dialectes cités ci-dessus, celui de l’Ile-de-France a bénéficié du soutien de la royauté et de la noblesse. Il a donc pris le pas sur les autres et s’est imposé dans toute la France. Il devint la langue de l’enseignement et de la culture. Toutefois le bilinguisme Franco-Wallon est resté de mise, complet chez les gens instruits tandis que le peuple parlait principalement le wallon et comprenait plus ou moins le français. Maintenant la tendance s’est inversée. Il est donc temps de réagir. C’est pour cette raison que j’ai lancé, à la fois des cours de wallon dans les écoles (une fois par mois) ainsi qu’en extrascolaire chaque lundi. Ces leçons sont le plus souvent basées sur la lecture de proverbes wallons.